L'ESPAGNE et ses mystères....
JULIE CALVIERE et son incroyable talent....
Est-il possible d’approcher d’une manière nouvelle et originale une œuvre depuis longtemps confirmée, validée par les instances du marché et largement reçue par le public ?
Dominique Philippe a exposé en solo pour la première fois à Paris en 1966, bien avant le dépavage des rues de la ville et le pas d’Armstrong sur la Lune. Il avait 18 ans seulement. La reconnaissance fut immédiate, le succès rapidement international : de l’Italie à l’Ecosse en passant par le Maroc, Malte ou la Belgique, et enfin les Etats-Unis. Des dizaines d’articles ont été consacrés à l’artiste, notamment par quelques grandes signatures. Ses peintures ont été étudiées, commentées, analysées, de manière pertinente et variée. Elles ont inspiré des poèmes et des chansons.
Une voie cependant n’a jamais été explorée pour appréhender cette œuvre longue de quarante-cinq années, qui se poursuit toujours aujourd’hui avec vigueur, celle des titres des œuvres. Aucun critique n’en a jamais parlé, faute de confidences. Une fois la toile achevée, le peintre est muet. Nul ne sait ce qui l’a animé, ce qu’il a voulu exprimer, ce qu’il a ressenti. Un titre est plaqué sur l’œuvre. Le plus souvent soufflé par un proche, il ne signifie rien.
Trois mots pourtant résument les motivations picturales de l’artiste : le mouvement, la musique et la poésie. Le rythme semble tout commander. N’était-il pas possible dès lors de revisiter toutes les œuvres présentes dans l’atelier et d’en suggérer le sens au moyen d’un titre rendant compte de ces motivations ? Ainsi le mouvement sera exprimé par le vocabulaire de la danse, la musique par son propre lexique et la poésie par des vers extraits de morceaux choisis. Le lexique de l’astrologie et quelques noms de sculpteurs de l’Antiquité complèteront l’attirail pour nommer les portraits et les nus. De cette manière, le spectateur est attiré dans l’œuvre par un cheminement proche de celui qu’a pu accomplir l’artiste pour la créer. Le fantastique des marines lui est suggéré, l’imaginaire des corridas révélé, l’irréalité des courses hippiques soulignée.
Les participants au vernissage du 22 septembre au Château de Dohan découvriront en primeur le résultat de ce travail qui surprendra sans doute les familiers du peintre et ses collectionneurs. (s. Alain Rézette.)
L'âme andalouse
UNE DANSE, UN STYLE : LE FLAMENCO
ces danseurs semblent se consumer dans leur art, s'exprimant parfois comme dans une sorte d'état second. Le flamenco est ardent, fougueux mais paradoxalement contenu. Bref, il a tout pour fasciner. D'où vient cette étrange identité ? Les origines métissées et le rôle du flamenco expliquent en partie ce mystère
Julie, torero : "J'aime ce mélange de peur et d'excitation" Cette jeune femme du Sud a la corrida dans le sang. Julie Calvière a travaillé quinze ans pour devenir la cavalière vedette des arènes qu'elle est aujourd'hui.
PRESENT , PASSE, AVENIR... DANSE AVEC LA LUMIERE
Notre ami Dominique s'est fait souvent l'interprète de la magie des arènes. Tout comme Picasso ou Jean Cocteau (dont j'ai réalisé le livre "Gitans et Corridas". C'est un thème symbolique issus du culte de Mithra, emblématique de nos débats contemporains, et qui mérite que l'on s'y attarde. Mais entre une oeuvre "revisitée" transcendée par l'artiste, et la "réalité" sur le terrain sous l'angle de la "souffrance animale", il y a place au débat. Tout comme pour les jeux de guerre vidéo, et la guerre réelle...
olivivier CASTELLI
Présent , passé , avenir ...
En peignant ces scènes de corridas telles qu’il nous les livre, Dominique Philippe fait oeuvre de véritable créateur et même de démiurge.
Car dans ces instantanés magiques, tourbillonnants de vie et de passion, il nous fait entrevoir à la fois et même il nous révèle - une vision du passé, tel qu’il fût peut-être, une image du présent, tel qu’il le fixe pour nous, mais aussi l’illusion d’un futur tel que nous le craignons ou le rêvons.
Et, par une brusque prise de conscience, il nous laisse pantelants, bouleversés et sans paix, en proie au vertige et le souffle court, devant ces raccourcis de vie «pleins de fureur et de bruits, mais qui, contrairement à la définition shakespearienne de la vie, ont du sens et sont loin «d’être racontés par un idiot».
Annette FELIX